mardi 25 septembre 2007

Sauvez les petits vieux

C’est un homme effondré par le décès de sa femme que nous avons rencontré hier matin. Un homme en rage contre deux infirmières, qui selon ses propres termes, ont maltraité son épouse, Anna, 77 ans. “Je suis déterminé, j’exige des sanctions. J’ai eu les excuses de l’hôpital, mais cela ne me suffit pas. D’ailleurs, j’ai déposé plainte à la police”.

Et en tant qu’ancien chef de brigade de SOS Secours de la police de Bruxelles, Robert, 78 ans, est méticuleux. “Dès que je suis rentré dans l’hôpital, j’ai constaté que des choses anormales s’y passaient. J’ai tout noté”.

Le 17 août, Anna avait rendez-vous, à 15 h 30, chez son médecin traitant, à hôpital Brugmann. “Elle est diabétique de type 1.” Dès son arrivée, son état s’est aggravé. Elle a fait un accident vasculaire cérébral. “Lorsque son médecin l’a vue, il a appelé l’ambulance interne… Elle est arrivée plus d’une heure trente plus tard”. Mais ce n’est pas le plus grave. “Vers 20 h 15, on m’a dit qu’on la montait en gériatrie”. L’enfer, comme l’appelle Robert ! La situation s’est progressivement dégradée.

“Lorsque je suis venu le lendemain matin pour la visite, j’ai voulu savoir comment allait son diabète . On m’a répondu: Je n’en sais rien. D’ailleurs je n’ai pas de place pour elle ici, elle doit partir, j’ai besoin de son lit ”. Robert fut scié. “ Quel accueil !” Et ce fut ainsi pendant les cinq jours. “Jamais un bonjour, même pas une parole pour me réconforter. Pas un mot pour ma femme non plus. Rien !”

suite

0 commentaires: