lundi 17 août 2009

Exécuté parce que la juge partait à 17 h

"On ferme à 17 h" : par ces quatre mots, la présidente de la cour d'appel du Texas, Sharon Keller, avait empêché en 2007 un condamné à mort de déposer son dernier recours, précipitant son exécution le soir même. Son procès pour faute professionnelle s'ouvre lundi à San Antonio. La magistrale risque la révocation.

L'affaire avait profondément choqué à l'époque dans un Etat particulièrement actif en matière d'exécutions, avec 439 morts depuis 1976.

Le 25 septembre 2007, la Cour suprême des Etats-Unis annonce qu'elle va examiner la constitutionnalité de l'injection mortelle, utilisée pour les exécutions. Dans le couloir de la mort, Michael Richard, 48 ans, attend son exécution le soi-même à 18 h. Une course contre la montre s'engage pour ses avocats.

Depuis leur bureau de Houston, ils entament la rédaction d'un recours en suspension, arguant qu'il existe désormais une possibilité que la Cour suprême déclare l'injection mortelle inconstitutionnelle.

Mais à 16 h 45, rencontrant des problèmes informatiques, incapables notamment d'envoyer des courriels, les avocats téléphonent à la cour d'appel, située à Austin, pour demander quelques minutes de délais. S'en suit une série de coups de téléphone et Mme Keller refuse que la cour reste ouverte au-delà de 17 h.

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