jeudi 29 janvier 2009

Affaire Zataz : du risque de confusion entre journalisme et piratage

Pour avoir voulu alerter une société sur la protection de ses données sensibles, le fondateur du site d’informations spécialisé dans le piratage informatique zataz.com, Damien Bancal, a été condamné par la justice à retirer un article.

Sur le site, on retrouve ce qui fait l’actualité de la sécurité informatique comme le phishing, les démantèlements de réseaux p2p illégaux ou encore certains rapports des éditeurs de sécurité. Sauf que cette fois, une société n’a pas apprécié qu’une faille dans ses données soit révélée au grand jour.

Le rédacteur se défend en argumentant que la société en question a été jointe avant toute parution. La procédure de justice intervenant alors deux mois après parution. Par un référé d'heure à heure devant le Président du Tribunal de Grande Instance de Paris, la justice demande alors de retirer l’article en question. La demande fut alors exaucée.

Toujours est-il qu’aucun piratage ne semble avoir eu lieu. Pour obtenir ces informations Damien Bancal, joint au téléphone par silicon.fr s’explique : "Via un moteur de recherche, du même type que Google, un lecteur s'était aperçu qu'une société avait été référencée par le spider, le robot référenceur du moteur en question. Seulement, à défaut de pages web référencées, le moteur de recherche a aspiré le répertoire, le Directory, l'arborescence d'un espace FTP en accès libre".

Le journaliste précise ensuite, "je n'ai strictement rien téléchargé, ni sauvegardé. Seul téléchargement : la cache de mon navigateur lors du clic de souris sur le lien donné par le moteur de recherche".

Traduction, l’utilisation du moteur de recherche revient à prendre une photographie d’un contenu en accès libre sur la Toile… Un contenu qui, de plus, ne devait pas se trouver sur le Net car contenant des informations personnelles telles que des coordonnées bancaires.

L’exemple montre combien l’amalgame entre deux activités peut être dangereux. Déjà, lors d’un démantèlement d’un réseau de vente de DVD pirates, la police de la région de Montpellier avait ciblé zataz pour ses liens présumés avec le milieu du Warez.

Avec cette décision de justice, la recherche d’informations pourrait être bien plus compliquée pour les journalistes si une jurisprudence parvenait à être confirmée.

En attendant, le rédacteur du site en appelle au soutien de ses lecteurs avec un appel aux dons afin de participer aux frais de justice s’élevant à 7.200 euros. Une simple étape puisqu’un nouveau procès, cette fois en diffamation, devrait s’ouvrir mi-février.

source http://www.silicon.fr/fr/news/2009/01/29/affaire_zataz___du_risque_de_confusion_entre_journalisme_et_piratage

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vendredi 9 janvier 2009

Un septuagénaire "ressuscite" après décision de justice

Un septuagénaire "ressuscite" après décision de justice un exemple de la betise administrative

La justice fait parfois des miracles... Vendredi le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a ressuscité un septuagénaire. André Poirier, 70 ans avait disparu pendant plus de 30 ans. Déclaré mort par l'administration, il est finalement réapparu à Montpellier en 2004. La première chambre civile du TGI a prononcé l'annulation du jugement d'absence du 27 octobre 2007. Cet habitant de l'Hérault a donc pu finalement "ressusciter".

C'est après le décès de leur père en 1985 que les soeurs d'André Poirier font prononcer un jugement déclaratif d'absence à l'encontre de leur frère. Un jugement pris après un délai légal de dix ans. En effet, André a coupé les liens avec sa famille en 1960 à la suite du divorce avec sa femme.

Le septuagénaire s'était, entre temps, engagé dans la légion étrangère où il était devenu le caporal Roger Perrier. Il ne réapparaîtra que 5 ans plus tard sous sa vraie identité pour s'installer dans le sud de la France.

En 2003, sa fille âgé de 44 ans lance une "recherche dans l'intérêt des familles" et retrouve son père, malgré sa "mort civile".

André Poirier a dû prouver son identité devant les juges pour être enfin "ressuscité".

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mardi 6 janvier 2009

Une femme âgée morte faute de soins à l'hôpital ?

Une femme de 82 ans, qui présentait des symptômes de déshydratation et d'insuffisance respiratoire, serait décédée faute d'avoir reçu des soins à l'hôpital Bon Secours de Metz. L'Union des Familles Laïques (UFAL) de la Moselle interpelle la Ministre de la Santé sur les circonstances de ce nouveau décès et dépose plainte aux côtés de la famille pour non assistance à personne en danger et délaissement de personne vulnérable.

C'est ce matin que l'UFAL de la Moselle a été informée, par le fils de la victime, du décès de Mme Yvette Kremer, 82 ans, hier matin et des circonstances de celui-ci. Le fils affirme que sa mère a passé plus de 8 heures aux urgences sans avoir été vue par un médecin.

Samedi dernier, la maison de retraite dans laquelle vivait Mme Kremer a appelé une ambulance et fait hospitaliser celle-ci aux services d'urgence du C.H.R. Bon Secours à Metz. Mme Kremer souffrait de déshydratation et diverses insuffisances (respiratoire, cardiaque...). Alors qu'elle était arrivée peu après 12h, à 17h30 aucun médecin ne l'a encore vue. A 19h30, on ne peut donner aucune information à son fils. On lui indique seulement qu'il y a "trop de monde aux urgences, et qu'on ne peut rien faire"... A 20h, il apprend que le service d'urgence a renvoyé sa mère à la maison de retraite... Le lendemain matin, Mme Kremer est décédée.

Contacté par l'AFP, le service de relations publiques de l'hôpital Bon Secours a indiqué "n'avoir pas connaissance de cette affaire", en assurant qu'il allait enquêter.

L'UFAL a déposé plainte aux côtés de la famille de la victime pour non assistance à personne en danger, délaissement de personne très vulnérable. La justice doit se pencher sur ce dossier. Au-delà de cet événement dramatique pour une famille, mais qui a touché une femme âgée et affaiblie, l'UFAL s'interroge sur le système hospitalier français : est-ce une nouvelle preuve que la politique sanitaire mise en place démontre ses limites ?

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Un conducteur relaxé, une famille en détresse

Sa voiture avait mortellement fauché une employée d'autoroute au Bignon. En cause : le régulateur de vitesse. Le jugement relaxant le conducteur laisse Alain Mat, mari de la victime, dans l'incompréhension.
• Les faits. Stéphanie Mat, 46 ans, une habitante de L'Herbergement (Vendée), employée des Autoroutes du sud de la France, est fauchée, le 14 juillet 2006, par une voiture qui défonce une barrière du péage du Bignon, au sud de Nantes. Le conducteur, un Toulousain, qui conduisait une Toyota Rav 4, a toujours mis en cause son régulateur de vitesse. L'expert ne relève rien d'anormal et estime que « cet accident résulte vraisemblablement d'une méconnaissance de l'utilisation du système de neutralisation du régulateur ». Le 15 décembre, le tribunal de Nantes, qui jugeait l'automobiliste pour homicide involontaire, l'a relaxé. Le parquet a aussitôt fait appel.

• L'attente. « On attendait le procès depuis deux ans et demi. Il nous aurait permis de tourner une page... sans fermer le livre. Jusqu'à aujourd'hui, avec ma fille et mon fils, nous n'avons pas voulu nous exprimer. Toujours rester digne. On faisait confiance à la justice. Mais aujourd'hui, on a l'impression de ne pas avoir été entendus. On n'a pas pris en compte notre souffrance. Nous avons besoin de dire ce qu'on ressent. »

• La relaxe. « L'automobiliste a été relaxé. Ce jugement n'apporte pas de réponses claires à nos questions. Ça me met hors de moi. On a besoin de savoir. Que s'est-il passé ? Problème technique ? Défaillance humaine ? Que faut-il comprendre quand le tribunal, dans son jugement, dit : « Même si le dysfonctionnement mécanique n'a pas pu être prouvé, la preuve est rapportée que le régulateur ne s'est désactivé que trop tardivement. Sinon, Monsieur aurait eu la possibilité de freiner. » Je ne comprends pas. Stéphanie est morte le 14 juillet 2006. Pourquoi ? Il faut nous expliquer. Personne n'a été sanctionné. Ni le conducteur, ni le constructeur. »

• Les questions en suspens. Alain Mat a écrit noir sur blanc toutes ces questions. A déroulé une énième fois le fil de cet accident, l'enquête de gendarmerie, l'expertise qui a écarté tout dysfonctionnement du régulateur de vitesse, l'automobiliste qui lui a toujours affirmé le contraire, martelant qu'il n'avait pas pu s'arrêter. L'affaire sera rejugée en appel à Rennes. « Une seconde expertise sera la bienvenue. Incontestable, cette fois. À quelle vitesse roulait-il au moment de l'accident ? À environ 60 km/h comme l'a indiqué l'expert, ou plus comme l'affirme le conducteur ? Si on incrimine des pannes de logiciels furtives, il faut des preuves. »

• Le deuil impossible. « Pour nous reconstruire, nous devons savoir. C'est un besoin vital. Sinon, la vie n'a pas de sens. Depuis l'accident, je ne travaille plus. Je n'y arrive pas. Je suis sous traitement et rencontre tous les huit jours un psychiatre. Je ne peux pas continuer à vivre comme ça. »

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vendredi 2 janvier 2009

la vie des travailleurs de l'ombre

Alassane a 30 ans, la peau sombre, le coeur lourd. Mohamed en a 42, le teint mat et le sourire las. En ce soir de fin décembre où la CGT a rassemblé les travailleurs sans papiers (lire ci-contre), les destins du Mauritanien et du Tunisien se croisent place Saint-François. Blancs, beurs et surtout blacks, ils sont près d'une centaine à se presser à la bourse du Travail. En quête d'un avenir meilleur. D'un avenir tout court sur le sol français.

Travailleurs réguliers, Alassane et Mohamed espèrent être régularisés par le travail. « La CGT a réussi pour des camarades. Ça donne un peu d'espoir », sourit Alassane, qui précise aussitôt : « Il ne s'agit pas de créer un appel d'air. Juste de respecter le droit du travail. »

Car pour l'heure, Alassane vit de « petits boulots, dans la restauration ou n'importe quoi d'autre, pour subvenir à [ses] besoins. » Diplômé en électricité industrielle en Mauritanie, il raconte avoir fui à cause de tensions inter-ethniques entre les Arabes et les siens, les Peuls.

Pas égaux en droits

Alors Alassane a débarqué en 2002 à Paris-Roissy, a fait sa demande d'asile politique, puis a rejoint Nice il y a deux ans, où il a travaillé comme agent de sécurité et été accueilli par sa soeur et son beau-frère. « Sans eux, ce serait très difficile... »

Mohamed, lui, ne parlait pas un mot de français quand il est arrivé en France en 1994. Il a travaillé sur des marchés à Calais, Nancy, Epinal ou encore Dijon. Depuis 2002, il a rejoint à Nice son frère, « régularisé, lui ». Depuis, il travaille dans le bâtiment, tournant sur la Côte d'Azur au gré des chantiers.

Imposables, « expulsables »

A Nice, il loge dans un studio pour 500 e par mois. Ce mois-ci, il lui en manque 150. Rien d'étonnant au vu des revenus de Mohamed : « 40, 50 e par jour. On est moins payés que les autres et on a moins de garanties ». « Pas de revenu fixe, pas d'assurance, ni de Sécu, ni de Caf », enchaîne Alassane.

Mais tout sans papiers qu'ils sont, ils disent recevoir fiches de paie et feuilles d'imposition. « J'en ai eu pour 738 e, calcule Alassane. Tu travailles, tu paies, et à côté de ça, on te dit : « Tu n'as pas le droit d'être là ». Le paradoxe c'est que ces mêmes autorités peuvent t'expulser... »

« Une vie infernale »

Leur angoisse ? Une visite inopinée de l'inspection du Travail. Alassane a connu. Il raconte avoir passé 24 heures en garde à vue, « dans une pièce avec plein de m... par terre », puis trois jours en centre de rétention. Mohamed opine du chef, avec un air de déjà-vu. Qui a dit que la misère était plus douce au soleil ? « Où que tu sois, ça fait mal, c'est une vie infernale d'être sans papiers. Il faut s'accrocher, faire beaucoup de sacrifices. »

A commencer par la famille. Mohamed n'a plus revu sa mère depuis quatorze ans. Ni son père, décédé depuis. Alassane, lui, se désespère « de voir nos jeunes frères africains monter dans des radeaux. On aimerait pouvoir leur dire : Non, ne tentez pas cette aventure dangereuse !, leur expliquer que nous non plus, on n'a pas de vie. Mais on ne peut pas... »

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jeudi 1 janvier 2009

Une plainte sur cinq pour violence concernant la police est fondée

En 2007, 6.244 plaintes ont été déposées en Belgique auprès de la police et du comité P, dont 738 avaient trait à des actes de violence commis par des policiers.

Majorité de plaintes pour racisme et xénophobie

Soixante et une plainte (1 pc) concernaient des faits de racisme ou de xénophobie. Depuis 2003, les plaintes relatives à des actes de violence sont toutefois restées stables, écrivent lundi les quotidiens Het Nieuwsblad et De Standaard.

19,3% des plaintes sont fondées

Après enquête, il apparaît que 19,3 pc des plaintes pour violence étaient fondées. "Si nous devons croire (le bien-fondé de) toutes les plaintes, alors nos policiers se comportent comme des bêtes, mais si l'on prend en compte le contexte, on a alors une autre image", nuance Walter Peeters, du Comité P.

"Avant, nous recevions après chaque manifestation 30 plaintes pour violence. Nous avons envoyé des observateurs sur le terrain, qui participaient à la manifestation de manière anonyme. Nous avons remarqué que certaines choses n'étaient pas correctes. Maintenant, nous accompagnons encore les manifestations, mais le nombre de plaintes est presque nul", souligne-t-il.

La police aussi est victime de violence

Des policiers sont également victimes d'actes de violence. En 2007, 132 cas ont été enregistrés pour la police fédérale. La police a ainsi perdu 1.189 jours de travail pour incapacité à la suite d'actes de violence commis sur ses agents."

Source : BELGA

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Marc Dutroux a été "échangé" contre Nizar Trabelsi

Rappelez-vous, Nizar Trabelsi avait été condamné en 2004 à dix ans de prison pour avoir projeté de réaliser un attentat. Il était à la base à la prison de Lantin, mais depuis l’an dernier, il avait été transféré à Nivelles.

En novembre dernier, le détenu Nizar Trabelsi a été à nouveau transféré : direction Ittre, une prison réputée pour être sévère, et très sécurisée. Ce transfert résulte d’une procédure d’échange entre Marc Dutroux et lui. En effet, le directeur de la prison d’Ittre a bien voulu accepter Nizar, à condition que Marc Dutroux prenne sa place à Nivelles : la prison qu’il dirige est surpeuplée.

Aujourd’hui, Nizar Trabelsi est à Bruges. Le transfert de Marc Dutroux s’est fait en toute discrétion. "

Source : RTL.BE

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