lundi 17 août 2009

Exécuté parce que la juge partait à 17 h

"On ferme à 17 h" : par ces quatre mots, la présidente de la cour d'appel du Texas, Sharon Keller, avait empêché en 2007 un condamné à mort de déposer son dernier recours, précipitant son exécution le soir même. Son procès pour faute professionnelle s'ouvre lundi à San Antonio. La magistrale risque la révocation.

L'affaire avait profondément choqué à l'époque dans un Etat particulièrement actif en matière d'exécutions, avec 439 morts depuis 1976.

Le 25 septembre 2007, la Cour suprême des Etats-Unis annonce qu'elle va examiner la constitutionnalité de l'injection mortelle, utilisée pour les exécutions. Dans le couloir de la mort, Michael Richard, 48 ans, attend son exécution le soi-même à 18 h. Une course contre la montre s'engage pour ses avocats.

Depuis leur bureau de Houston, ils entament la rédaction d'un recours en suspension, arguant qu'il existe désormais une possibilité que la Cour suprême déclare l'injection mortelle inconstitutionnelle.

Mais à 16 h 45, rencontrant des problèmes informatiques, incapables notamment d'envoyer des courriels, les avocats téléphonent à la cour d'appel, située à Austin, pour demander quelques minutes de délais. S'en suit une série de coups de téléphone et Mme Keller refuse que la cour reste ouverte au-delà de 17 h.

suite

Leia Mais…

lundi 20 juillet 2009

Six blogueurs détenus pour avoir dénoncé un viol collectif

Reporters sans frontières demande la libération immédiate de six blogueurs chinois, arrêtés au cours de la dernière semaine de juin 2009 par les autorités de la province du Fujian (Sud-Est) pour "diffamation" et "haute trahison". Selon les informations recueillies par l'organisation auprès d'avocats, ces blogueurs résidants dans la région avaient publié des articles sur une jeune femme, Yan Xiaoling, qui serait morte, le 11 février 2008, suite à un viol collectif. "L'incarcération de ces blogueurs pour avoir révélé le viol et le décès d'une femme est injustifiable. La police accuse les blogueurs de 'diffamation', sans même préciser qui sont les personnes diffamées, et de 'haute trahison', sans aucune preuve tangible. Il s'agit d'une tentative des autorités du Fujian d'étouffer cette affaire tragique pour protéger des personnes influentes. Le fait que les avocats librement choisis ne puissent rencontrer leurs clients renforce l'idée qu'il s'agit d'une punition politique à l'encontre de blogueurs gênants", a affirmé l'organisation. Les blogueurs arrêtés (You Jingyou, Fan Yanqiong, Wu Huaying, Guo Baofeng, Qun Huanhui et son épouse) ont repris les premières déclarations des infirmiers qui avaient traité la victime. Selon ces derniers, elle serait décédée d'une hémorragie de l'utérus, après le viol "par au moins cinq ou six personnes." Ces résultats avaient été contestés par les autorités locales déclarant qu'"aucune violence n'avait été infligée à Yan Xiaoling".

Selon le blog de Liu Xiaoyuan (http://blog.sina.com.cn/s/blog_49da...), l'avocat de renom représentant le blogueur You Jingyou, des infirmiers de l'hôpital du district de Minqing dans la province du Fujian, avaient donné ces informations à Liu Xiuying, le père de la victime. Malgré la gravité de l'affaire, les autorités locales s'étaient montrées peu disposées à mener une enquête. La mère avait dû payer 5 000 RMB (500 euros) pour une autopsie. Selon les autorités locales, le rapport final n'incriminait personne, précisant que la victime avait "succombé à une grossesse extra-utérine". Après l'annonce des résultats de l'autopsie, Liu Xiuying s'était adressé sans succès à diverses juridictions. L'affaire avait été finalement révélée par plusieurs blogueurs. Personne n'a été inquiété pour ce viol collectif et ce meurtre. Pourtant, des soupçons, relayés par des blogueurs, se portent sur le gérant d'un karaoké, également proxénète et dealer. Le nombre exact de journalistes citoyens arrêtés pour avoir couvert l'affaire reste incertain. Selon Liu Xiaoyuan, ils seraient six. Le site de ce dernier mentionne la jeune blogueuse Fan Yanqiong, représentée par Lin Zhong, avocat résidant dans le Fujian ; Wu Huaying représentée Lin Hongnan, également basé dans le Fujian ; enfin le quadragénaire You Jingyou qui aurait demandé à Liu Xiaoyuan, basé à Pékin, de venir le défendre. Le blog de Liu Xiaoyuan mentionne enfin le nom de Guo Bofeng, jeune auteur du blog amoiist.com ; et le blogueur Qun Huanhui et son épouse. Liu Xiaoyan a déploré sur son blog, le 15 juillet, la décision de la police du district de Ma Wei, de refuser une visite des avocats à leurs clients. Les autorités ont invoqué l'article 96 de la deuxième section du code pénal, qui permet d'interdire une rencontre entre l'avocat et son client, dans les affaires touchant au secret d'Etat.

Leia Mais…

jeudi 11 juin 2009

Un sans-papiers perd son bras, son employeur le jette

Un Bolivien sans papiers de 33 ans, vivant en Espagne, accuse son employeur d’avoir jeté son bras après un accident, révèle le site espagnol 20Minutos.es.

Le 28 mai, Franns Rilles Melgar est, selon ses dires, victime d’un accident du travail dans la boulangerie industrielle où il travaille, près de Valence. Il perd son bras. Son employeur le force à nier qu’il s’agit d’un accident du travail, et le dépose à quelques mètres de l’hôpital.

Plus de 24 heures après, la police espagnole découvre le bras de l’homme, dans une poubelle de l’entreprise. Trop tard pour envisager une greffe.

L’employeur dément les faits. Il explique que l’employé «était ivre. Il est tombé dans la machine. Je l’avais déjà renvoyé, mais il était venu me supplier et je l’avais rembauché».

Selon le syndicat Commissions Ouvrières, l’homme travaillait douze heures par jour, sept jours par semaine, pour un peu plus de 20 euros par jour.

Leia Mais…

mardi 9 juin 2009

Nadir, 5 ans, victime d'une grave maladie cardiaque, est menacé d'expulsion

Nadir, petit Algérien de 5 ans atteint d'une grave cardiopathie, a besoin d'un suivi médical régulier. Sa maman, Fatima, croit beaucoup en la médecine française et s'est installée à Ronchin il y a un an. Ce matin, le tribunal administratif de Lille pourrait valider, ou pas, leur obligation de quitter le territoire.

Il y a deux ans, la situation du bambin avait soulevé une vague de solidarité pour financer une opération en France. Nadir souffre d'une cardiopathie cyanogène complexe. Autrement dit, son coeur ne va pas bien. Mais des examens poussés ont finalement montré que sa pathologie était inopérable.

Depuis, le petit bonhomme était rentré dans sa famille, du côté d'Oran. Sa santé vacillante a amené la famille à prendre une décision difficile. Il y a un an, Nadir est revenu vivre à Ronchin accompagné de sa maman pour être suivi, comme le précise un certificat médical du cardiologue, quatre fois par an.

Scolarisé dans une école de Ronchin, il est sous surveillance permanente : pas de sport, ni même de cavalcades dans la cour de récréation. Malgré cela, des crises de convulsions l'emmènent régulièrement aux urgences pédiatriques.

Hébergée chez Messaouda Bouguernine, la présidente de l'Association des potes de Nadir, Fatima bénéficiait d'un certificat de résidence algérien depuis son arrivée, régulièrement renouvelé. Mais en novembre, elle a reçu un courrier de la préfecture lui annonçant la non-reconduction de son titre de séjour. « La préfecture s'appuie dans sa décision sur l'avis du médecin de la DDASS qui explique que Nadir peut être soigné en Algérie, explique Messaouda. Mais l'hôpital cardiologique d'Alger est à plus de 600 km de chez eux ! » Pas évident pour assurer un suivi régulier.

Début mai, la requête de la famille a été rejetée. La municipalité ronchinoise s'est mobilisée à ses côtés. Le tribunal administratif de Lille doit statuer ce matin sur son cas. Plusieurs élus s'y rendront, ceints de leurs écharpes tricolores. •

Leia Mais…

lundi 1 juin 2009

A 8 ans, il est entendu par les gendarmes

La mère de l'un des deux enfants a porté plainte suite à la bagarre entre les deux garçons. L'enfant de 8 ans a été convoqué avec ses parents suite à cette plainte. Pour ce gendarme, "il y a quand même eu des coups violents... on a convoqué les parents et l'enfant, c'est la procédure", a t-il explique sur I Télé.

C'est une simple histoire de bagarre, explique son père, encore abasourdi par toute cette histoire.

Ce samedi, son fils âgé de 8 ans a été auditionné à la gendarmerie de Courdimanche (Val d'Oise), après y avoir été convoqué, relate Europe 1.

La mère de son petit camarade a porté plainte. "Il y a deux mois, elle est venue me demander pourquoi mon fils s’acharnait sur le sien", explique le père du garçon entendu. Mais, dit-il ni l'institutrice ni le directeur de l'école ne l'ont convoqué.

Il croyait l'histoire close.

Jusqu'à la convocation de son fils. Pendant son audition, il a reconnu s'être battu avec son camarade, il a même avoué l'avoir fait avec un autre, à 2 contre 1.

Mais ce n'est pas une raison, précise le père qui juge l'histoire "ridicule". "C’est une histoire qui n’aurait même pas dû sortir de l’école", explique-t-il au Parisien.

D'autant que, précise le quotidien, les 2 enfants se seraient réconciliés depuis longtemps..

source

Leia Mais…

mercredi 8 avril 2009

Une association charitative pillée par son président

Où est C.? Cette question agite le monde caritatif genevois. Président d’une association d’aide aux enfants cancéreux, cet homme de 62 ans s’est volatilisé. Mais comme le révélait hier matin la Radio suisse romande, il ne serait pas parti les mains vides. Il aurait, en effet, détourné au moins 1 million de francs appartenant à l’association, aujourd’hui en liquidation. Deux plaintes, dont l’une, pénale, provient de l’association, ont été déposées.

Lui-même père d’un fils atteint de leucémie, C. a fondé l’Arfec-APG (Association romande des familles d’enfants cancéreux-Association du Pays genevois) en 1988. Un organisme qui, hormis son nom, n’a rien à voir avec l’Arfec, basée à Lausanne.

Naviguant entre charité et jet-set, C. gravite dans plusieurs milieux à Genève. Par exemple, il rejoint le comité des Geneva Seahawks, club de foot américain, à la fin des années quatre-vingt. Son job: trouver des sponsors. «Ça marchait bien, mais on n’a jamais su comment», glisse un ancien membre.

suite

Leia Mais…

lundi 9 février 2009

Accro aux jeux radio elle perd son emploi

La Commission des relations de travail maintient le congédiement d’une employée de la Société des casinos, remerciée parce qu’elle était une joueuse compulsive… de concours radiophoniques.

Entre janvier 2006 et avril 2007, en 225 jours de travail, l’ex-employée a fait 604 appels à des stations de radio afin de participer à différents concours. De plus, elle avait créé un fichier informatique pour colliger les différents indices reliés aux promotions. Elle échangeait également de nombreux courriels et appels téléphoniques avec ses amis pour obtenir plus d’indices. Des employés de son étage l’aidaient aussi dans ses démarches.

Obsédée par les concours

Véritable obsession pour elle, les concours empiétaient régulièrement sur son travail, juge la Commission. Un exemple ? En décembre 2006, la femme devait donner une formation à une nouvelle employée. Toutefois, quand cette dernière a dû accomplir ses nouvelles tâches, elle ne se sentait pas capable de le faire.

«Elle a déclaré que cette formation a été régulièrement interrompue parce qu’elle écoutait la radio et faisait des appels téléphoniques pour participer à des concours radiophoniques», lit-on dans la décision.

Incapable de terminer ses tâches pendant ses heures de travail, l’ex-employée a dû être rémunérée pendant 19 jours en heures supplémentaires, au cours de cette période.

Quand la Société des casinos lui a présenté les résultats de l’enquête, la femme, qui comptait 12 ans d’ancienneté, a tout nié. Une révision complète de l’enquête a toutefois confirmé les premiers résultats. «Si elle avait réellement avoué son comportement fautif, elle n’aurait assurément pas été congédiée, mais suspendue. Ses nombreuses années de services satisfaisants comptent comme un facteur aggravant parce qu’elle a abusé de la confiance de son employeur en toute connaissance des règles et des attentes envers elle», écrit la Commission.

suite

Leia Mais…

jeudi 29 janvier 2009

Affaire Zataz : du risque de confusion entre journalisme et piratage

Pour avoir voulu alerter une société sur la protection de ses données sensibles, le fondateur du site d’informations spécialisé dans le piratage informatique zataz.com, Damien Bancal, a été condamné par la justice à retirer un article.

Sur le site, on retrouve ce qui fait l’actualité de la sécurité informatique comme le phishing, les démantèlements de réseaux p2p illégaux ou encore certains rapports des éditeurs de sécurité. Sauf que cette fois, une société n’a pas apprécié qu’une faille dans ses données soit révélée au grand jour.

Le rédacteur se défend en argumentant que la société en question a été jointe avant toute parution. La procédure de justice intervenant alors deux mois après parution. Par un référé d'heure à heure devant le Président du Tribunal de Grande Instance de Paris, la justice demande alors de retirer l’article en question. La demande fut alors exaucée.

Toujours est-il qu’aucun piratage ne semble avoir eu lieu. Pour obtenir ces informations Damien Bancal, joint au téléphone par silicon.fr s’explique : "Via un moteur de recherche, du même type que Google, un lecteur s'était aperçu qu'une société avait été référencée par le spider, le robot référenceur du moteur en question. Seulement, à défaut de pages web référencées, le moteur de recherche a aspiré le répertoire, le Directory, l'arborescence d'un espace FTP en accès libre".

Le journaliste précise ensuite, "je n'ai strictement rien téléchargé, ni sauvegardé. Seul téléchargement : la cache de mon navigateur lors du clic de souris sur le lien donné par le moteur de recherche".

Traduction, l’utilisation du moteur de recherche revient à prendre une photographie d’un contenu en accès libre sur la Toile… Un contenu qui, de plus, ne devait pas se trouver sur le Net car contenant des informations personnelles telles que des coordonnées bancaires.

L’exemple montre combien l’amalgame entre deux activités peut être dangereux. Déjà, lors d’un démantèlement d’un réseau de vente de DVD pirates, la police de la région de Montpellier avait ciblé zataz pour ses liens présumés avec le milieu du Warez.

Avec cette décision de justice, la recherche d’informations pourrait être bien plus compliquée pour les journalistes si une jurisprudence parvenait à être confirmée.

En attendant, le rédacteur du site en appelle au soutien de ses lecteurs avec un appel aux dons afin de participer aux frais de justice s’élevant à 7.200 euros. Une simple étape puisqu’un nouveau procès, cette fois en diffamation, devrait s’ouvrir mi-février.

source http://www.silicon.fr/fr/news/2009/01/29/affaire_zataz___du_risque_de_confusion_entre_journalisme_et_piratage

Leia Mais…

vendredi 9 janvier 2009

Un septuagénaire "ressuscite" après décision de justice

Un septuagénaire "ressuscite" après décision de justice un exemple de la betise administrative

La justice fait parfois des miracles... Vendredi le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a ressuscité un septuagénaire. André Poirier, 70 ans avait disparu pendant plus de 30 ans. Déclaré mort par l'administration, il est finalement réapparu à Montpellier en 2004. La première chambre civile du TGI a prononcé l'annulation du jugement d'absence du 27 octobre 2007. Cet habitant de l'Hérault a donc pu finalement "ressusciter".

C'est après le décès de leur père en 1985 que les soeurs d'André Poirier font prononcer un jugement déclaratif d'absence à l'encontre de leur frère. Un jugement pris après un délai légal de dix ans. En effet, André a coupé les liens avec sa famille en 1960 à la suite du divorce avec sa femme.

Le septuagénaire s'était, entre temps, engagé dans la légion étrangère où il était devenu le caporal Roger Perrier. Il ne réapparaîtra que 5 ans plus tard sous sa vraie identité pour s'installer dans le sud de la France.

En 2003, sa fille âgé de 44 ans lance une "recherche dans l'intérêt des familles" et retrouve son père, malgré sa "mort civile".

André Poirier a dû prouver son identité devant les juges pour être enfin "ressuscité".

Leia Mais…

mardi 6 janvier 2009

Une femme âgée morte faute de soins à l'hôpital ?

Une femme de 82 ans, qui présentait des symptômes de déshydratation et d'insuffisance respiratoire, serait décédée faute d'avoir reçu des soins à l'hôpital Bon Secours de Metz. L'Union des Familles Laïques (UFAL) de la Moselle interpelle la Ministre de la Santé sur les circonstances de ce nouveau décès et dépose plainte aux côtés de la famille pour non assistance à personne en danger et délaissement de personne vulnérable.

C'est ce matin que l'UFAL de la Moselle a été informée, par le fils de la victime, du décès de Mme Yvette Kremer, 82 ans, hier matin et des circonstances de celui-ci. Le fils affirme que sa mère a passé plus de 8 heures aux urgences sans avoir été vue par un médecin.

Samedi dernier, la maison de retraite dans laquelle vivait Mme Kremer a appelé une ambulance et fait hospitaliser celle-ci aux services d'urgence du C.H.R. Bon Secours à Metz. Mme Kremer souffrait de déshydratation et diverses insuffisances (respiratoire, cardiaque...). Alors qu'elle était arrivée peu après 12h, à 17h30 aucun médecin ne l'a encore vue. A 19h30, on ne peut donner aucune information à son fils. On lui indique seulement qu'il y a "trop de monde aux urgences, et qu'on ne peut rien faire"... A 20h, il apprend que le service d'urgence a renvoyé sa mère à la maison de retraite... Le lendemain matin, Mme Kremer est décédée.

Contacté par l'AFP, le service de relations publiques de l'hôpital Bon Secours a indiqué "n'avoir pas connaissance de cette affaire", en assurant qu'il allait enquêter.

L'UFAL a déposé plainte aux côtés de la famille de la victime pour non assistance à personne en danger, délaissement de personne très vulnérable. La justice doit se pencher sur ce dossier. Au-delà de cet événement dramatique pour une famille, mais qui a touché une femme âgée et affaiblie, l'UFAL s'interroge sur le système hospitalier français : est-ce une nouvelle preuve que la politique sanitaire mise en place démontre ses limites ?

Leia Mais…

Un conducteur relaxé, une famille en détresse

Sa voiture avait mortellement fauché une employée d'autoroute au Bignon. En cause : le régulateur de vitesse. Le jugement relaxant le conducteur laisse Alain Mat, mari de la victime, dans l'incompréhension.
• Les faits. Stéphanie Mat, 46 ans, une habitante de L'Herbergement (Vendée), employée des Autoroutes du sud de la France, est fauchée, le 14 juillet 2006, par une voiture qui défonce une barrière du péage du Bignon, au sud de Nantes. Le conducteur, un Toulousain, qui conduisait une Toyota Rav 4, a toujours mis en cause son régulateur de vitesse. L'expert ne relève rien d'anormal et estime que « cet accident résulte vraisemblablement d'une méconnaissance de l'utilisation du système de neutralisation du régulateur ». Le 15 décembre, le tribunal de Nantes, qui jugeait l'automobiliste pour homicide involontaire, l'a relaxé. Le parquet a aussitôt fait appel.

• L'attente. « On attendait le procès depuis deux ans et demi. Il nous aurait permis de tourner une page... sans fermer le livre. Jusqu'à aujourd'hui, avec ma fille et mon fils, nous n'avons pas voulu nous exprimer. Toujours rester digne. On faisait confiance à la justice. Mais aujourd'hui, on a l'impression de ne pas avoir été entendus. On n'a pas pris en compte notre souffrance. Nous avons besoin de dire ce qu'on ressent. »

• La relaxe. « L'automobiliste a été relaxé. Ce jugement n'apporte pas de réponses claires à nos questions. Ça me met hors de moi. On a besoin de savoir. Que s'est-il passé ? Problème technique ? Défaillance humaine ? Que faut-il comprendre quand le tribunal, dans son jugement, dit : « Même si le dysfonctionnement mécanique n'a pas pu être prouvé, la preuve est rapportée que le régulateur ne s'est désactivé que trop tardivement. Sinon, Monsieur aurait eu la possibilité de freiner. » Je ne comprends pas. Stéphanie est morte le 14 juillet 2006. Pourquoi ? Il faut nous expliquer. Personne n'a été sanctionné. Ni le conducteur, ni le constructeur. »

• Les questions en suspens. Alain Mat a écrit noir sur blanc toutes ces questions. A déroulé une énième fois le fil de cet accident, l'enquête de gendarmerie, l'expertise qui a écarté tout dysfonctionnement du régulateur de vitesse, l'automobiliste qui lui a toujours affirmé le contraire, martelant qu'il n'avait pas pu s'arrêter. L'affaire sera rejugée en appel à Rennes. « Une seconde expertise sera la bienvenue. Incontestable, cette fois. À quelle vitesse roulait-il au moment de l'accident ? À environ 60 km/h comme l'a indiqué l'expert, ou plus comme l'affirme le conducteur ? Si on incrimine des pannes de logiciels furtives, il faut des preuves. »

• Le deuil impossible. « Pour nous reconstruire, nous devons savoir. C'est un besoin vital. Sinon, la vie n'a pas de sens. Depuis l'accident, je ne travaille plus. Je n'y arrive pas. Je suis sous traitement et rencontre tous les huit jours un psychiatre. Je ne peux pas continuer à vivre comme ça. »

Leia Mais…

vendredi 2 janvier 2009

la vie des travailleurs de l'ombre

Alassane a 30 ans, la peau sombre, le coeur lourd. Mohamed en a 42, le teint mat et le sourire las. En ce soir de fin décembre où la CGT a rassemblé les travailleurs sans papiers (lire ci-contre), les destins du Mauritanien et du Tunisien se croisent place Saint-François. Blancs, beurs et surtout blacks, ils sont près d'une centaine à se presser à la bourse du Travail. En quête d'un avenir meilleur. D'un avenir tout court sur le sol français.

Travailleurs réguliers, Alassane et Mohamed espèrent être régularisés par le travail. « La CGT a réussi pour des camarades. Ça donne un peu d'espoir », sourit Alassane, qui précise aussitôt : « Il ne s'agit pas de créer un appel d'air. Juste de respecter le droit du travail. »

Car pour l'heure, Alassane vit de « petits boulots, dans la restauration ou n'importe quoi d'autre, pour subvenir à [ses] besoins. » Diplômé en électricité industrielle en Mauritanie, il raconte avoir fui à cause de tensions inter-ethniques entre les Arabes et les siens, les Peuls.

Pas égaux en droits

Alors Alassane a débarqué en 2002 à Paris-Roissy, a fait sa demande d'asile politique, puis a rejoint Nice il y a deux ans, où il a travaillé comme agent de sécurité et été accueilli par sa soeur et son beau-frère. « Sans eux, ce serait très difficile... »

Mohamed, lui, ne parlait pas un mot de français quand il est arrivé en France en 1994. Il a travaillé sur des marchés à Calais, Nancy, Epinal ou encore Dijon. Depuis 2002, il a rejoint à Nice son frère, « régularisé, lui ». Depuis, il travaille dans le bâtiment, tournant sur la Côte d'Azur au gré des chantiers.

Imposables, « expulsables »

A Nice, il loge dans un studio pour 500 e par mois. Ce mois-ci, il lui en manque 150. Rien d'étonnant au vu des revenus de Mohamed : « 40, 50 e par jour. On est moins payés que les autres et on a moins de garanties ». « Pas de revenu fixe, pas d'assurance, ni de Sécu, ni de Caf », enchaîne Alassane.

Mais tout sans papiers qu'ils sont, ils disent recevoir fiches de paie et feuilles d'imposition. « J'en ai eu pour 738 e, calcule Alassane. Tu travailles, tu paies, et à côté de ça, on te dit : « Tu n'as pas le droit d'être là ». Le paradoxe c'est que ces mêmes autorités peuvent t'expulser... »

« Une vie infernale »

Leur angoisse ? Une visite inopinée de l'inspection du Travail. Alassane a connu. Il raconte avoir passé 24 heures en garde à vue, « dans une pièce avec plein de m... par terre », puis trois jours en centre de rétention. Mohamed opine du chef, avec un air de déjà-vu. Qui a dit que la misère était plus douce au soleil ? « Où que tu sois, ça fait mal, c'est une vie infernale d'être sans papiers. Il faut s'accrocher, faire beaucoup de sacrifices. »

A commencer par la famille. Mohamed n'a plus revu sa mère depuis quatorze ans. Ni son père, décédé depuis. Alassane, lui, se désespère « de voir nos jeunes frères africains monter dans des radeaux. On aimerait pouvoir leur dire : Non, ne tentez pas cette aventure dangereuse !, leur expliquer que nous non plus, on n'a pas de vie. Mais on ne peut pas... »

Leia Mais…

jeudi 1 janvier 2009

Une plainte sur cinq pour violence concernant la police est fondée

En 2007, 6.244 plaintes ont été déposées en Belgique auprès de la police et du comité P, dont 738 avaient trait à des actes de violence commis par des policiers.

Majorité de plaintes pour racisme et xénophobie

Soixante et une plainte (1 pc) concernaient des faits de racisme ou de xénophobie. Depuis 2003, les plaintes relatives à des actes de violence sont toutefois restées stables, écrivent lundi les quotidiens Het Nieuwsblad et De Standaard.

19,3% des plaintes sont fondées

Après enquête, il apparaît que 19,3 pc des plaintes pour violence étaient fondées. "Si nous devons croire (le bien-fondé de) toutes les plaintes, alors nos policiers se comportent comme des bêtes, mais si l'on prend en compte le contexte, on a alors une autre image", nuance Walter Peeters, du Comité P.

"Avant, nous recevions après chaque manifestation 30 plaintes pour violence. Nous avons envoyé des observateurs sur le terrain, qui participaient à la manifestation de manière anonyme. Nous avons remarqué que certaines choses n'étaient pas correctes. Maintenant, nous accompagnons encore les manifestations, mais le nombre de plaintes est presque nul", souligne-t-il.

La police aussi est victime de violence

Des policiers sont également victimes d'actes de violence. En 2007, 132 cas ont été enregistrés pour la police fédérale. La police a ainsi perdu 1.189 jours de travail pour incapacité à la suite d'actes de violence commis sur ses agents."

Source : BELGA

Leia Mais…

Marc Dutroux a été "échangé" contre Nizar Trabelsi

Rappelez-vous, Nizar Trabelsi avait été condamné en 2004 à dix ans de prison pour avoir projeté de réaliser un attentat. Il était à la base à la prison de Lantin, mais depuis l’an dernier, il avait été transféré à Nivelles.

En novembre dernier, le détenu Nizar Trabelsi a été à nouveau transféré : direction Ittre, une prison réputée pour être sévère, et très sécurisée. Ce transfert résulte d’une procédure d’échange entre Marc Dutroux et lui. En effet, le directeur de la prison d’Ittre a bien voulu accepter Nizar, à condition que Marc Dutroux prenne sa place à Nivelles : la prison qu’il dirige est surpeuplée.

Aujourd’hui, Nizar Trabelsi est à Bruges. Le transfert de Marc Dutroux s’est fait en toute discrétion. "

Source : RTL.BE

Leia Mais…